Pour aller avec mes espadrilles façon Stan Smith, j’ai entrepris la confection d’une chemise et d’un pantalon.Cette fois, ci, j’ai fait une recherche de couleur. En juxtaposant un tissu bleu électrique avec un tissu brun roux, j’ai trouvé que les couleurs étaient respectivement renforcées. Je ne m’y connais pas plus que ça en technique des couleurs, mais comme dans un peu tous les domaines, j’aime bien tester des trucs, et voir ce qui se passe. Parfois, j’aime pas ce que je vois, et parfois oui, comme c’est le cas ici. Ça, c’est ma jauge: « est-ce que j’aime ce que je vois? »
En tout cas, quand j’ai une petite intuition, ou tout simplement une envie (comme ici avec ce jeu de couleurs), même si ça peut paraître idiot ou mal barré, j’ai à cœur d’essayer. Dans la musique, je suis pareil. Quand on compose à plusieurs, et que quelqu’un à une idée, une envie, une intuition, je dis toujours: « on discute pas, on essaie ». Souvent, avant d’obtenir un bon résultat, il faut tâtonner et se tromper plusieurs fois. L’important, c’est d’avoir l’énergie de recommencer et de cultiver le plaisir de faire. Et quand on réussi son ouvrage, on se serre la pince et on savoure l’instant. Si vous me lisez régulièrement, vous ne serez pas surpris d’apprendre que ce patron est le modèle n° 105 du magazine Burda du mois de septembre 2009. Un patron que je couds hyper souvent car le tombé me plait beaucoup. La base de mon vestiaire. Je me rends compte en discutant avec les uns et les autres que beaucoup de couturiers amateurs présents sur la toile adorent découvrir des patrons qu’ils ne connaissent pas déjà. Je constate que ça circule. Il y a régulièrement beaucoup de nouveautés qui sortent, et les utilisateurs semblent aimer les tester pour se faire un avis. Je trouve ça génial car ça crée de la diversité, de l’envie et de l’expertise chez les passionnés. De mon côté, je dois dire, que je ne m’identifie pas dans cette tendance. J’ai quelques patrons que je couds souvent, et je n’en découvre des nouveaux que très rarement. Je ne suis pas du tout à l’aise dans le fait de découvrir les éléments de langage propres à chaque marque. Rentrer dans l’univers, le système d’un éditeur de patron que je découvre pour la première me demande beaucoup de concentration. Est-ce qu’il taille grand, est-ce qu’il taille petit? Où sont les informations sur les marges de couture? Les étapes sont elles suffisamment détaillées? Souvent, je me dis que ç’aurait été moi, j’aurais conçu les assemblages du vêtement différemment. Je pense que si je sors de ce que je connais, j’ai du mal. C’est drôle non? On est tous différents. et c’est ça que j’aime dans l’artisanat. Même si on peut codifier les techniques, chaque personne a son propre enchaînement d’idée, et son propre confort dans ses gestes. Vive la diversité!Bonne semaine!
J’adore sa couleur ! Tu ne t’arrêtes jamais ! Je suis impressionnée par tes progrès et surtout ta productivité 😮
Merci Margaux! Pour la productivité, je te renvoie le compliment, je suis avec un grand plaisir tous les volets de ton activité, ton énergie est communicative!
Bises à toi!
Superbe, comme toujours !
Rôôô, merci beaucoup! <3
Quelle reflexion intéressante! Je suis une casanière version patrons, ma maison reste Burda et même si le foisonnement extérieur suscite beaucoup d’envie créatrice et de motivation, il génère aussi un tournis et parfois une frustration qui me font…retourner à mes pénates!
Se couper parfois de ce flux d’infos (Consommez! Possédez!) m’apparait même une bonne hygiène de l’esprit (créatif).
Au final, on peut approfondir et découvrir une grande richesse dans (ou en partant de) ce que l’on avait déjà -à porté de main.
Désolée pour la formulation un peu indigeste…
La formulation est très bien! J’ai été très contente de lire ton commentaire, car je trouve super intéressant de prendre le temps de dialoguer entre passionnés, de se raconter comment on vit les choses etc…
De mon côté, vu que les nouveautés foisonnent et que je passe souvent à côté, j’ai l’impression de manquer quelque chose d’exceptionnel et ça me colle un peu le cafard.
Cependant, comme toi, je me sens très bien dans mes pénates! Je dirais que l’important c’est vraiment de suivre son parcours. Qu’il soit truffé de nouveaux patrons ou jalonné de vieux Burdas, Il vaut mieux prendre le temps de s’écouter soi-même.
J’adore la couleur de ce chemisier ! Ta réflexion sur la consommation des patrons est intéressante. Pour ma part, j’aime suivre les nouveautés qui sortent, cela me permet de voir de nouvelles coupes, de découvrir de nouvelles marques aux jolis valeurs (la plupart du temps). Cependant, je ne suis pas une consommatrice débordante non plus. Si un modèle me plait, j’ai tendance à regarder dans les patrons que je possède déjà si quelque chose est approchant. Par contre, quand un modèle me plait vraiment, j’aime aussi me faire plaisir.
Refaire plusieurs fois un modèle, je ne l’ai pas encore fait pour moi. J’ai cousu plusieurs fois les mêmes patrons pour mon mari et j’ai trouvé assez plaisant de ne pas avoir à tout déchiffrer, de voir les différences de tomber en fonction du tissu utilisé.
Ne pas avoir à tout déchiffrer est très plaisant oui. Quant aux différences de tombé selon les tissus, c’est vraiment très intéressant car j’ai eu parfois de drôles de surprise 🙂
En effet, c’est sympa de se faire plaisir avec un patron pochette issu d’une jolie marque. La dernière fois que j’ai emprunté cette voie, j’ai bien aimé avoir avoir ce bel objet entre les mains, et la promesse du vêtement qu’il représente. 🙂
Ah je ne suis donc pas la seule à ne pas être accro à toutes les nouveautés et a acheté et dépensé un argent fou
Votre avis et les autres commentaire m’ont vraiment fait plaisir. Combien de fois j’ai pu être frustrée en voyant toutes les belles réalisations en sachant que je n’avais pas le niveau pour le faire ? Combien de fois j’ai eu le moral dans les espadrilles en voyant toutes les réalisations de certaines et leur productivité hallucinante ? Créer en gardant du plaisir. Ça, c’est le plus important.
Mais oui, il est très profitable de faire les choses par rapport à soi et d’aller dans le sens de ses envies! Pas de pression. La vie est déjà tellement stressante…